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La graphothérapie clinique

La graphothérapie clinique : pour qui ?

La graphothérapie clinique est une thérapie qui concerne tous ceux qui « écrivent mal », c’est-à-dire dont l’écriture est difficile à lire, confuse et désagréable au regard, ou encore trop lente, et dans tous les cas source de désagréments variés.

« Mal écrire », ce n’est pas un défaut, ce n’est pas une tare. Ce n’est pas un handicap.

On ne peut pas y voir le signe de troubles moteurs ou de l’orientation spatiale, ou d’une dyspraxie. En effet, on peut mal écrire et être très à l’aise, par exemple dans le dessin qui met en jeu les mêmes fonctions motrices, spatiales et praxiques.

On ne peut pas davantage attribuer cette difficulté à un trouble du langage, oral ou écrit, et ce n’est pas pour occulter les fautes d’orthographe que l’on écrit mal.

Cependant la difficulté que présente un enfant dans sa relation à l’écriture s’associe, le plus souvent, à des manifestations psychologiques et comportementales qui présentent certaines particularités.

Par exemple, alors qu’il s’agit en général d’enfants intelligents, ils ne mettent pas toujours leur compétence intellectuelle au service de la réussite scolaire, car ils acceptent mal les contraintes. De ce fait, ils peuvent présenter des comportements déraisonnables et perturbateurs, ce qui leur vaut des déboires dans leur vie scolaire et même familiale. Ils peuvent manifester de l’assurance, sur un mode parfois excessif, mais aussi se déprécier et se décourager. Leur vie relationnelle n’est pas toujours satisfaisante du fait de difficultés particulières avec la séparation.

Ces enfants, qui sont en général très attachants, se caractérisent donc par d’apparentes contradictions dans leur manière d’être. La question se pose du lien qui peut exister entre ces attitudes d’allure paradoxale et le paradoxe de leur difficulté avec l’écriture que ne peuvent expliquer directement ni un déficit instrumental, ni une perturbation psychique avérée.

C’est autour de cette interrogation que des chercheurs, médecins, psychologues, linguistes, ont réuni leurs compétences depuis de longues années, puisque les premières recherches sur les troubles de l’écriture ont eu lieu dans les années 1960, à l’Hôpital Sainte-Anne à Paris, dans une consultation pour enfants présentant des difficultés scolaires de toutes sortes, que dirigeait le Professeur J. de Ajuriaguerra.

Avec l’expérience, il est apparu que ces enfants présentent toujours, lorsqu’ils écrivent, un malaise corporel sous forme de tension et de crispations. Ce malaise corporel n’est pas toujours facilement repérable, d’autant que l'enfant lui-même n’en a pas toujours conscience ; mais il révèle toujours une souffrance. Une consultation par un clinicien spécialisé s’avère donc toujours nécessaire pour identifier la difficulté.

C'est le malaise du corps engagé dans l'inscription de l'écriture, et la souffrance qu’il révèle, qu'il convient de prendre en compte et non pas l'écriture elle-même. C'est pourquoi une thérapie spécifiquement adaptée à ce type de trouble, a été progressivement élaborée : la graphothérapie clinique.

AEGC, Association pour l’Enseignement de la Graphothérapie Clinique

Centre hospitalier Sainte-Anne, Service de psychologie et de psychiatrie de l’enfant et l’adolescent
1 rue Cabanis, 75014 Paris
contact@graphotherapie.org